J'ai peut être une IST, Infection Sexuellement Transmissible : que faire ?

Ces maladies correspondent à des infections transmises au moment des rapports sexuels. Lorsqu’elles sont traitées à temps, elles guérissent habituellement sans séquelles et n’entrainent pas de complications. Leur prévention est essentielle. 

 

De quoi s’agit-il ?

Ces infections sont dues à des agents (bactéries, virus) dont la transmission se fait exclusivement ou préférentiellement par voie sexuelle. Les agents en cause sont nombreux : papillomavirus, gonocoque, herpès virus, virus du sida, par exemple. Ces infections sont présentes sans forcément entraîner des signes cliniques (symptômes) ce qui en favorise leur transmission d’un individu à l’autre. Leur présence, lorsqu’elle est confirmée, nécessite le traitement de la personne infectée mais aussi la prise en charge du ou des partenaires.

Différentes catégories de populations sont concernées par ces IST(Infections Sexuellement Transmissibles).

A titre d’exemple, les infections à Chlamydiae, à papillomavirus et celles dues à l’herpès virus se rencontrent dans la population générale donc chez tout le monde. L’infection à VIH, les gonococcies (plus communément appelée blennorragies), la syphilis, la lymphogranulomatose vénérienne et l’hépatite B, concernent avant tout la population homosexuelle masculine, les migrants issus d’Afrique subsaharienne et d’Asie du sud, et les usagers de drogue.

Est-ce fréquent ?

Ces dernières années, le nombre de personnes concernées ne cesse d’augmenter et ce, quel que soit le type d’infection. L’infection à Chlamydiae Trachomatis (CT) est ainsi l’Infection Sexuellement Transmissible la plus fréquente. Elle se rencontre chez la femme notamment entre 18 et 24 ans. Les infections à papillomavirus sont elles aussi très fréquentes chez la femme jeune : au moins une femme sexuellement active sur deux sera exposée au cours de sa vie. Le nombre de gonococcies a augmenté de plus de 50 % entre 2008 et 2009 et les cas de syphilis continuent d’augmenter. Enfin, au total, près de 7 000 personnes ont été nouvellement contaminées par le VIH en France en 2008.

Comment savoir si je suis atteint(e) ?

Les manifestations peuvent être discrètes voire absentes et concernent, lorsqu’elles sont présentes, les organes génitaux (vagin, pénis, voire rectum). Une gêne, une démangeaison, une douleur, un écoulement anormal, une odeur inhabituelle sont des signes qui doivent vous alerter et vous inciter à consulter votre médecin. Parfois des signes associés peuvent exister : fièvre, fatigue, éruptions sur la peau.

Y a-t-il un risque de complications ?

Ces infections sont potentiellement graves avec un risque vital : c’est le cas du VIH/SIDA ou de l’hépatite virale B. L’infection à Chlamydiae peut avoir des conséquences par la suite, car elle augmente le risque de stérilité et de grossesses extra-utérines chez la femme qui a été infectée. Certaines de ces infections comme la syphilis, la gonococcie peuvent potentiellement favoriser la transmission du VIH.
Donc le risque de complications existe.

Quelles sont les obligations réglementaires liées à ces maladies ?

L’infection par le VIH, comme l’hépatite B aiguë, est une maladie à déclaration obligatoire par le professionnel de santé auprès de l’Institut National de Veille Sanitaire. Ces déclarations sont anonymes.

La recherche d’une infection par le VIH, de l’hépatite B et de la syphilis est obligatoire dans le cadre d’un projet de grossesse.

Comment fait-on le diagnostic ?

En dehors du VIH et de l’hépatite B qui nécessitent une prise de sang, c’est habituellement un prélèvement local au niveau de la région du corps concernée (écoulement, lésion…) qui permet une analyse au laboratoire pour confirmer le diagnostic.

Comment dois-je faire pour éviter une IST ?

Pour éviter une IST vous devez penser à utiliser un préservatif lors de vos relations sexuelles.

Pour l’hépatite B, une vaccination est proposée si vous êtes une personne à risque (usagers de drogues, hémodialysés chroniques, transfusés chroniques, personnes hétérosexuelles ou homosexuelles avec des partenaires multiples et/ou une IST récente).

Une vaccination contre certains papillomavirus est disponible, pour les adolescentes de 14 ans avant leurs premiers rapports sexuels et en rattrapage pour les jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapport sexuel ou au plus tard, dans l’année qui suit le début de la vie sexuelle.

Auprès de qui puis-je m’adresser pour un dépistage ?

Vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant ou à un dermato-vénérologue mais aussi dans les CIDDIST (Centres d’Information, de Dépistage, de Diagnostic des IST) qui peuvent effectuer gratuitement le dépistage, le diagnostic et le traitement de votre IST.

Les CDAG (Centres de Dépistage Anonymes et Gratuit) sont habilitées à effectuer le dépistage du VIH, des hépatites B et C et parfois d’IST.

Les centres de PMI (Prévention Maternelle et Infantile) et CPEF (Centres de Planification ou d’Education Familiale) peuvent aussi vous proposer un dépistage gratuit.

Si la personne est mineure, les examens et les traitements sont gratuits et anonymes.

http://bo.docvadis.fr/documents/consult-document.html?id=j_ai_peut_etre_une_ist_infection_sexuellement_transmissible_que_faire&siteName=dr-daher

DOCVADIS

Une  IST (ou MST) est fréquente et évolue souvent de manière silencieuse. Elle peut augmenter le risque de transmission du VIH et peut engendrer chez la femme une stérilité voire une grossesse extra utérine. Sa prévention et son suivi sont donc essentiels.